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Le radar à euphorie : Repéré les montées de dopamine et sérotonine
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Parfois, on ressent une énergie soudaine. On se sent motivé, inspiré, plein d’idées, capable de tout réaliser avec peu ou pas de sommeil. Cette sensation peut sembler positive, mais lorsqu’on vit avec un trouble bipolaire, ce « mieux » peut aussi être le signe d’une bascule vers une phase d’hypomanie ou de manie (Goodwin & Jamison, 2007).
Plus on identifie tôt ces signes, plus on peut agir rapidement pour éviter l’emballement émotionnel et comportemental qui suit souvent ces montées chimiques du cerveau, principalement dues à des variations de dopamine, sérotonine et noradrénaline (Phillips & Swartz, 2014).
1. Pourquoi faut-il surveiller attentivement les montées d’euphorie ?
Les épisodes euphoriques ou hypomaniaques commencent souvent par une sensation agréable de bien-être, d’inspiration et d’énergie accrue. Mais rapidement, cette excitation peut provoquer une perte progressive de lucidité, des décisions impulsives et, plus tard, une phase de dépression marquée par un fort sentiment de culpabilité ou de honte (Goodwin & Jamison, 2007).
Ainsi, surveiller les premiers signes d’emballement n’est pas une contrainte mais une stratégie indispensable pour maintenir une stabilité émotionnelle durable (Frank et al., 2005).
2. Les signes corporels à surveiller
Parmi les premiers indicateurs physiologiques d’une montée vers l’euphorie, on retrouve notamment (American Psychiatric Association, 2013) :
Une forte diminution du besoin de sommeil (2 à 4 heures seulement, sans fatigue ressentie).
Une sensation de tension corporelle vécue comme une « excitation ».
Une diminution ou disparition soudaine de l’appétit.
Une hyperactivité motrice marquée (on ne tient plus en place, on multiplie les mouvements rapides).
Ces signaux précoces traduisent souvent un début de déséquilibre neurochimique à ne pas ignorer.
3. Les signes comportementaux
Les comportements typiques d’une montée euphorique incluent souvent (Goodwin & Jamison, 2007) :
Une parole abondante, rapide, parfois désorganisée.
Une multiplication soudaine de projets, sans discernement.
Des dépenses impulsives et fréquentes, parfois excessives ou incohérentes.
Une prise de risques inhabituelle (conduite dangereuse, sexualité désinhibée, comportements à risque).
Une irritabilité exacerbée lorsque quelque chose ou quelqu’un vient ralentir le rythme imposé.
Par exemple, l’envoi massif et inhabituel de messages aux proches (plusieurs dizaines voire centaines en peu de temps) peut être un signe concret d’une montée d’euphorie en cours (Miklowitz & Johnson, 2006).
4. Les signes mentaux et émotionnels
Les changements cognitifs et émotionnels sont également significatifs lors des phases ascendantes (Phillips & Swartz, 2014) :
Accélération des pensées (fuite des idées, sensation d’hypercréativité).
Sentiment exagéré de confiance en soi, impression d’être « spécial » ou « connecté ».
Idées de grandeur ou de mission à accomplir.
Perte des filtres sociaux : on dit tout sans réfléchir aux conséquences.
Diminution marquée de l’empathie et du lien affectif avec les proches, causant souvent des blessures relationnelles.
Ces manifestations ne sont pas un simple regain d’énergie passager, mais le signe clair d’un emballement du cerveau.
5. Que faire dès les premiers signaux ?
Plus tôt l’on agit, plus il est facile de calmer ces variations neurochimiques avant qu’elles ne deviennent problématiques (Frank et al., 2005). Voici quelques stratégies simples et validées par la recherche :
Ralentir physiquement et mentalement : pratiquer la marche lente, des exercices de respiration profonde, réduire volontairement son rythme quotidien.
Augmenter le sommeil, même si l’on ne ressent pas de fatigue immédiate, afin de stabiliser l’horloge biologique (Harvey, 2008).
Limiter les stimulations sensorielles : réduire les interactions sociales excessives, couper les écrans, éviter les environnements trop stimulants ou bruyants.
Éviter absolument les substances stimulantes (alcool, drogues) qui accentuent fortement les phases maniaques et aggravent les rechutes dépressives (Goodwin & Jamison, 2007).
Parler rapidement à une personne ressource (proche ou professionnel de santé) capable d’offrir un soutien et un cadre immédiat.
Pour les personnes suivies médicalement, prévenir rapidement son psychiatre ou son thérapeute permet d’éviter une décompensation sévère pouvant nécessiter une hospitalisation ou un traitement intensif, souvent suivi de phases dépressives prolongées et difficiles à gérer (Frank et al., 2005).
Conclusion
Identifier précocement les signes d’une montée euphorique n’a pas pour objectif d’étouffer l’énergie vitale ou créative, mais de mieux la canaliser afin d’éviter les conséquences graves d’une crise maniaque (Goodwin & Jamison, 2007).
Il ne s’agit pas d’une censure, mais d’une vigilance lucide et responsable, permettant de préserver durablement l’équilibre mental et relationnel.
Reconnaître ces signaux tôt permet non seulement de prévenir les crises, mais aussi d’apprendre à vivre pleinement avec un trouble bipolaire, en maîtrisant mieux son énergie et en construisant un quotidien plus stable, serein et respectueux de soi-même et des autres.
Cette prise de conscience proactive est essentielle pour ne plus subir, mais pour choisir en conscience comment on souhaite vivre sa bipolarité.
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